Cela fait des mois que j'ai maille à partir avec un dilemme. Ce dilemme, je l'ai tout entière embrassé et me suis soumise à lui qui n'a de cesse de guider mon existence depuis de bien (trop) longues années.
Voici que j'ai décidé de l'exprimer ici, non pas qu'il soit pour moi un sujet suffisamment intéressant pour le publier, mais parce que j'ai confiance dans l'idée que l'ex-primer, après sa récente présence à mon esprit (conscientisation), aura, certainement un impact sur son propre impact sur mon fonctionnement.
Il est des textes qui, parfois, résonnent dans nos corps et âme d’une façon singulière, surprenante et souvent inattendue… Il en est ainsi d’un texte, connu, je l’imagine, des coutumiers des Ketouvim ou de l’Ancien Testament. Sa découverte première, en conscience, fut à sa lecture, par mon bien-aimé, en guise d’illustration de ce que je ressentais comme émotions, face à ma lassitude et mon sentiment de « Sic transit gloria mundi »…
Dépressifs profonds et amis saturniens, je vous invite à la lecture de ce texte avec la plus grande des précautions. Il me semble important de rappeler ici, combien les mots agencés par de savants mages peuvent avoir grand impact sur le lecteur éveillé… Je n’y échappe pas et teste mon instabilité et mes humeurs à la lueur de ce texte, parmi les plus puissants qu'il m’ait été donné de connaître.
Ainsi, lasse de beaucoup de choses, mais surtout du faire - j’étais alors à la naissance de l’être, tout ce qui m’environnait immédiatement, que ce soient des choses, des faits, des idées, des actions, tout me semblait vain…
« Alors, que faire ? » Hé bien rien puisqu’il s’agit d’être me dit le maître intérieur. « Certes, mais ne rien faire c’est vain » lui rétorquai-je, ce à quoi il me répondit que cela même était vain. Je vous laisse imaginer l’explosion de mon néocortex : un véritable feu d’artifice, dont le קהלת a été le premier des spectateurs. Ce feu était bien celui d’un artifice, beau, puissant, lumineux dans les ténèbres de ma quête de reconnaissance, mais comme ces réjouissances populaires, il sent le soufre et fait bondir le cœur hors de sa maison première.
Elle était donc là la solution à tout ce qui commençait de frapper à ma porte, une fois les divertissements congédiés ? Elle est toujours là, vainement présente à mon esprit errant, qui tantôt s’en réjouit et tantôt s’y meurt.
Ainsi, je ne peux que nous inviter à vainement faire en vain des choses vaines, et à fusionner de toute notre âme avec sa vanité. Moi qui voulais depuis un moment rédiger un article sur le fatalisme, si cher à mon cœur, en voici un bien meilleur exemple que toute exégèse théorique, que j’eusse pu faire !
Quant au titre du présent billet, permettez-moi de m’en expliquer une autre fois plus en profondeur, tant j’ai de plaisir à expliciter ma fascination pour la « méthode », en tant que pèlerine, cela va de soi, me dira-t-on !
Cependant, la direction que je donne aux propos ci-dessus, est celle, toujours en libre arbitre, de la possibilité, non pas de rejeter le sentiment peu engageant d’un fatalisme extrême, mais d’en devenir, fondamentalement (fatalement), un adepte et d’aimer cette vanité permanente, ainsi, une fois la « gloire de ce monde passé.e », qu’espérer de plus, si ce n’est rien, et ainsi, en bon stoïcien à tendance épicurienne, se contenter d’ac-cueillir (en référence à la formule Carpe diem et sa traduction française) ce qui est.
Enfin, c’est ainsi que je m’adresse à la foule…
Je vous souhaite un merveilleux Chemin, que la Paix soit sur vous.
حبيبة
Sic transit gloria mundi. Vanitas, vanitatum et omnia vanitas
l’Ecclésiaste, ou קהלת
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